Adhérents et salariés Maïsadour solidaires pour l’Ukraine !

LE GROUPE MAÏSADOUR
Durant tout le mois de février dernier, l’ensemble des adhérents et des salariés Maïsadour a été invité à faire des dons de médicaments et de matériel médical à destination de l’Ukraine. Cette collecte a été organisée à l’initiative d’Ewa Dzieduszycki, présidente de l’antenne française de la Fondation Mission médicale.
RÉSULTAT DE LA COLLECTE POUR L'UKRAINE​
Ukraine
Collecte de médicaments et matériel médical pour l'Ukraine grâce aux salariés et adhérents Maïsadour

Créée en 2012 à la frontière de la Pologne et de l’Ukraine par Ewa et des membres de sa famille, la Fondation Mission médicale, Misja Medyczna en polonais (misjamedyczna.org), aide le peuple ukrainien en lui fournissant des soins médicaux et des vêtements, mais également en rapatriant en France des enfants et des adultes blessés afin de leur dispenser les soins appropriés.

L’ensemble des salariés et des adhérents du Groupe Maïsadour a fait preuve d’une mobilisation qui est allée bien au-delà de ce qui était espéré. Les dons de médicaments, pansements, seringues, couvertures, fauteuils roulants et béquilles se comptent par centaines, avec près de 30 m³ collectés, et ceci grâce à la mobilisation de tous ! 

Rencontre avec Ewa lors de sa venue au siège de Maïsadour.

Ewa Dzieduszycki, Présidente de la Fondation Mission Médicale qui est à l'origine de la collecte de médicaments et matériel médical pour les hôpitaux ukrainiens.

Maïsadour : Comment s’est organisée cette collecte avec Maïsadour ?

Ewa Dzieduszycki : Chez Maïsadour, c’est par l’intermédiaire de mon conjoint Guillaume, adhérent à Maïsadour, que j’ai contacté Jean-Luc Blanc-Simon, Vice-Président Délégué.

On a une telle quantité de stock de médicaments chez nous. Nos prescriptions sont souvent supérieures à nos besoins. On a tous des médicaments non consommés ou du matériel médical non utilisé. Il suffit de faire le ménage dans nos placards, et de nous débarrasser de nos surplus non utilisés déjà stockés chez nous. Mes enfants me disent qu’en plus d’un geste humanitaire, on réalise aussi un acte écologique en évitant que tous

ces médicaments partent à la poubelle. Grâce à ce premier « tri », plusieurs fourgons de médicaments ont déjà pu partir vers l’Ukraine.

M : Quel rôle jouent les entreprises et les collectivités pour vous aider ?

E.D : Les entreprises et les collectivités jouent premièrement un rôle de relais, grâce à leur réseau interne. Grâce à elles, on peut toucher un large public que l’on ne pourrait pas atteindre seuls.

Ensuite, ces acteurs ont un rôle logistique extraordinaire. Maïsadour a ainsi mis ses moyens en action pour nous aider, grâce à une première centralisation de la collecte avant de nous la remettre. Chacun, salarié ou adhérent, a pu facilement apporter sa contribution lorsqu’il s’est rendu sur son lieu de travail ou sur un site de la Coopérative.

Enfin, ces organismes apportent un gage de confiance à nos actions. Maïsadour est un pilier et un acteur majeur du département et de la région. Si le Groupe participe à cette collecte, c’est qu’il y a une garantie sur son devenir et sur le destinataire. Les gens se méfient souvent, et à juste titre, lorsqu’ils donnent.

 

M : Quel est le sentiment de la population ukrainienne au bout d’un an de conflit ?

E.D : Nous étions en Ukraine il y a quinze jours. Pour la première fois, j’ai ressenti de l’épuisement, une fatigue terrible au sein de la population. Ce n’est pas du découragement : il n’y a pas de doute sur l’envie des gens de continuer le combat, ils sont toujours aussi déterminés à gagner. Mais l’enthousiasme guerrier des débuts est devenu de la ténacité.

L’économie ukrainienne s’appuie sur un tiers de sa surface et de sa population. Les deux tiers restants sont dévastés. La population vit au jour le jour, voire d’heure en heure. On avance au fur et à mesure, sans penser au futur, sinon on devient fou.

C’est pourquoi ils ont d’autant plus besoin de soutien. Au-delà de ce qu’il contient, chaque carton qui arrive signifie que le reste du monde pense à eux et se mobilise pour eux. Chaque carton est une preuve de soutien tant moral que matériel : cela a une valeur d’espoir.

M : Quelle est la spécificité des zones rurales où part cette collecte ?

E.D : Ces zones rurales sont immenses avec une faible densité de population. Ce sont souvent des régions où les gens sont livrés à eux-mêmes, avec un accès très limité aux soins, car les principales organisations humanitaires sont implantées dans les villes.

La situation est encore pire à proximité des combats. Il faut imaginer une zone de 2 000 km de large et de 150 km de profondeur où le front passe et repasse sans cesse. Là-bas, il est impossible d’entrer dans un champ, car tous regorgent de mines ou d’obus non éclatés. Le paysan qui monte sur son tracteur risque à tout moment d’en être victime. 

Collecte ukraine

On voit partout des champs de tournesol ou de maïs pourris car non ramassés. Pour une coopérative agricole comme Maïsadour, je pense que ce sont des préoccupations communes et compréhensibles, même à 3 000 km de distance.

M : Quand peut-on donner ?

E.D : On peut continuer à apporter quand on le souhaite, surtout auprès des mairies partenaires (Saint-Pierre-du-Mont et Grenade-sur-l’Adour pour les Landes). Nous envisageons de faire un maillage des points de collecte fin mars-début avril. Il faut arriver à suivre en matière de logistique, ce n’est pas facile avec le tri et l’emballage.

LE GROUPE MAÏSADOUR

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