Comment un silo se prépare à la collecte ?

Groupe Maïsadour

L’été s’achève, et avec lui, le début de la collecte pour nos équipes des productions végétales ! La campagne calme devient progressivement le théâtre d’un ballet de moissonneuses et de tracteurs. Les équipes se relaient constamment (parfois jour et nuit) et les silos marchent à plein régime.

Mais justement !
Comment se préparent nos équipes dans les différents silos du groupe pour faire face à la collecte qui arrive ? 
→ Direction le Silo de St-Jean-de-Marsacq pour en apprendre plus sur cette organisation particulière, qui se met en marche activement environ 3 semaines avant le début de la récolte.

Le Silo de Saint-Jean-de-Marscaq vu du haut de son séchoir avec les champs de maïs aux alentours

Le silo de Saint-Jean voit passer 25 000 tonnes de céréales par an. Sa spécialité ? Le Waxy Pro (maïs destiné à la consommation humaine), qu’il sèche et stocke. Il est considéré comme « un gros silo » dans cette zone géographique, explique Vincent Reynaud, délégué d’exploitation.

les salariés du silo Agralia de Saint-Jean-de-Marsacq posent devant le séchoir pour illustrer leur présence durant la préparation à la collecte prochaine

Trouver de la main d’œuvre

Pour comprendre comment le silo fonctionne, c’est à Didier Narbey ou Patrick Couret qu’il faut s’adresser. Et il faut surtout opérer un petit retour dans le passé.

Didier est arrivé dans le groupe en 1985 comme adjoint chef de silo. A l’époque, il n’y avait pas de séchoir et l’équipe était constituée de 6 à 7 personnes. Dans les années 90, le silo s’est vu doté d’un séchoir et d’une égreneuse. Patrick lui, est arrivé en 2005, comme chauffeur magasinier. Leur poste a régulièrement évolué, en même temps que l’activité du silo. Aujourd’hui, les agriculteurs se font directement livrer à domicile et les silos ne se gèrent plus en autonomie comme c’était le cas auparavant.

 

De ce fait, ils ne sont plus que 3 salariés à l’année, avec 7 à 8 saisonniers en haute saison, qui tournent en 2×8 ou 3×8 si besoin.
« l’activité a tellement changé, qu’il faut constamment s’adapter. Nous sommes [les salariés] de plus en plus polyvalent » explique Didier. En effet, Didier et Patrick gèrent à eux deux le silo, du séchage à la manutention, en passant par le nettoyage et l’informatique. Avec l’arrivée des saisonniers, il faut aussi savoir manager les équipes !

Les saisonniers justement, sont une denrée rare. Et sans eux, le silo ne pourrait pas tourner en durant la collecte. En période de pic, les équipes reçoivent une dérogation pour travailler 56h/semaine. Mais même avec cette rallonge de temps de travail, ils ne peuvent évidemment pas faire tourner le silo à deux. Trouver des saisonniers s’avère donc être une tâche des plus compliquée mais indispensable.

Cette année heureusement, et grâce au bouche-à-oreille, 2 habitués sont venus renforcer les rangs en plus des 2 nouvelles personnes recrutées dernièrement. Une fois embauchés, ils reçoivent un livret d’accueil, suivent une formation sécurité et une habilitation interne de cariste.

Nettoyer le Silo

Une fois la main d’œuvre trouvée, il faut s’atteler à nettoyer les lieux. 
En effet, il peut rester encore des céréales de la saison passée qui sont stockées en attendant d’être récupérées par les agriculteurs (pour nourrir leurs bêtes) ou exportées à destination de clients divers. Les silos (ou boisseaux) ainsi que les espaces de stockage sont donc tous vidés et nettoyés pour faire place nette à la récolte qui arrive.

Une fois les zones dégagées, le balai des tracteurs et remorque peut commencer.

un camion benne sous un boisseau de silo vient récupérer des céréales juste avant le début de la prochaine collecte

Lorsqu’un agriculteur arrive, remorque pleine, au silo, il est dirigé vers le pont bascule pour peser son chargement. Le poids est noté et un échantillon est récupéré pour tester le taux d’humidité et d’impuretés (et vérifier que la variété est bien celle annoncée).
Une fois ces analyses faites, l’agriculteur peut décharger sa cargaison dans la zone dédiée à cette variété.
Bien sûr, selon le type de céréale, un séchage est nécessaire, et certaines variétés sont donc renvoyées vers des silos dotés de séchoirs spécifiques à leur typologie.
A Saint-Jean-de-Marsacq par exemple, il n’y a que du maïs Waxy pro dans le séchoir.

un camion pèse son chargement sur le pont bascule du silo

La gestion de l’énergie

Tous les stocks sont gérés informatiquement et peuvent être consultés à distance.

Il n’y a pas que ça d’ailleurs. L’énergie également est suivie de près.

Compte tenu de la conjoncture énergétique et du changement climatique, la coopérative se doit de piloter efficacement son énergie et de prévoir une politique de sobriété énergétique adaptée à chacun de ses métiers. 
Le silo de Saint-Jean-de-Marsacq est donc doté de différents outils permettant une gestion optimale et en temps réel : Compresseur automatique, variateur de vitesse sur la ventilation des cellules (pour refroidir le grain), ou encore un séchoir optimisé pour les maïs spéciaux car il s’agit-là de basse température qui a besoin de sécher plus longtemps. De plus, et depuis plusieurs années, Maïsadour utilise Provenergie, une solution logicielle 100% interne d’affichage en temps réel des données de nos silos (consommation de gaz et d’électricité, humidité du maïs, quantité séchée…). 

Ces données assurent une très grande réactivité aux opérateurs pour régler les séchoirs des silos et donc réduire la consommation d’énergie.

Bien sûr, les équipes sont également constamment sensibilisées aux enjeux du réchauffement climatique : apprendre à consommer moins chez soi et à l’usine, à recycler, à réutiliser…

Le changement climatique n’impact pas forcément la manière de travailler, il rend simplement la récolte plus précoce. Avec un soupçon de chance, cela peut permettre de réduire le taux d’humidité et donc de temps de séchage. Du reste, les agriculteurs sèment et récoltent « juste » plus tôt. Auparavant, les équipes se tenaient prêtent à la mi-septembre, avec un pic d’activité mi-octobre. Cette année, le pic est prévu à la fin du mois de septembre.

Didier suit en direct la consommation énergétique du silo via un logiciel de gestion de l'énergie
Groupe Maïsadour

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